Malgré un avis formel de grève à partir du 24 décembre prochain qui touche 60 % des ambulanciers du Québec, le ministre de la Santé, Réjean Hébert, n'a pas l'intention de bonifier l'entente que les membres affiliés à la CSN ont rejetée massivement en juillet dernier.

Menace de grève des ambulanciers à la veille de Noël

« On avait une entente de principe, a rappelé le ministre Hébert. Elle a été conclue par l'ancien gouvernement, et nous sommes très confortables avec ça. Elle est généreuse à mon avis. C'est malheureux ce qui arrive, on veut bien négocier. Mais les finances publiques étant ce qu'elles sont, je ne pense pas qu'on puisse aller plus loin du côté salarial », a-t-il précisé lors d'un entretien accordé à l'émission de radio de Paul Arcand, en matinée.

Comme La Presse l'avait écrit dans sa livraison d'aujourd'hui, la CSN a tenu un point de presse ce matin pour annoncer que, à moins d'une entente de moins en moins probable, une grève légale générale illimitée sera déclenchée la veille de Noël. En vertu de la loi sur les services essentiels, les transports d'urgence seront maintenus. Cependant, les ambulanciers refuseront de raccompagner les médecins ou les infirmières lors d'un transfert interhospitalier. La pression sera aussi accentuée auprès de l'administration, notamment dans la façon dont sont remplis les dossiers. Et aucun stagiaire ne sera accepté.

La dernière séance de négociations avec le gouvernement remonte au 7 décembre dernier. Mais elle n'a rien donné, selon les représentants de la CSN. Les ambulanciers réclament notamment une meilleure reconnaissance de leur profession en regard de leur formation collégiale, le réaménagement des échelons salariaux (au nombre de 18) et la bonification des régimes de retraite. Ils sont sans contrat de travail depuis près de trois ans, soit depuis mars 2010. Dans la région métropolitaine, la grève toucherait environ 900 ambulanciers qui desservent aussi Laval.