L'attente avant de passer sous le bistouri a diminué de plus de trois semaines au Québec depuis l'an dernier, ce qui place la province au deuxième rang derrière l'Ontario au palmarès des temps d'attente en chirurgie dans l'ensemble du pays, révèle une étude rendue publique mardi par l'Institut Fraser. Cette année, un patient devait attendre 16,6 semaines avant d'être opéré au Québec.

> En savoir plus: l'étude de l'Institut Fraser (PDF en anglais)

Il s'agit d'une nette amélioration par rapport à l'an dernier, alors que le délai médian pour se faire opérer avait atteint un sommet de 19,9 semaines au Québec - comparativement à 18,8 semaines en 2010.

À l'échelle nationale, le délai médian est passé de 19 semaines en 2011 à 17,7 semaines en 2012.

Le temps d'attente entre la consultation auprès d'un médecin spécialiste et le traitement est par ailleurs resté stable au Québec: il est passé de 9,2 semaines l'an dernier à 9,3 semaines en 2012.

L'Institut Fraser est un organisme canadien à but non lucratif qui réalise des recherches en économie et en programmes publics. Il est reconnu pour ses positions de droite.

L'Institut réalise l'étude sur les temps d'attente depuis 1993. Cette année, 9990 médecins spécialistes canadiens ont reçu un questionnaire. Un médecin sur cinq aurait répondu au questionnaire. Il revenait au médecin de déclarer son temps d'attente moyen.

Il faut dire que la méthodologie de l'Institut Fraser ne fait pas l'unanimité. L'an dernier, le Dr Yves Bolduc, ancien ministre libéral de la Santé, a vivement critiqué le fait que l'Institut Fraser avait procédé par sondage auprès des spécialistes de 12 domaines de la chirurgie - ce qui signifie que seulement 10% des spécialistes avaient été sondés.

«Nous sommes heureux de voir qu'il y a des signes d'amélioration et que le Québec est rendu deuxième», a déclaré hier en entrevue téléphonique Ariane Larau, porte-parole du ministre de la Santé, le Dr Réjean Hébert. «Mais c'est sûr qu'il faut rester prudents sur les résultats et il y a encore beaucoup de travail à faire.»