Pour accroître la qualité des services offerts dans les centres d'hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), Québec devrait changer son approche pour l'axer davantage sur la qualité de vie des résidents et la valorisation des employés.

C'est du moins ce que soutient le Regroupement provincial des comités des usagers (RPCU) dans un rapport intitulé Des enjeux et des parcours difficiles pour les personnes concernées dévoilé mardi.

Le comité de réflexion qui a produit l'état de situation propose de s'éloigner d'une approche axée exclusivement sur la surveillance et le contrôle, mais de recentrer l'évaluation sur la qualité de vie des résidents en CHSLD.

Aux dires de l'organisme, il existe une pression sur les milieux pour produire les documents officiels, les procédures et les protocoles formels de façon à se conformer aux exigences, et le RPCU se demande si cette emphase sur la documentation ne se fait pas au détriment des «véritables» enjeux de la qualité de vie des résidents.

Le directeur général du RPCU, Pierre Blain, estime que l'essentiel n'est pas de savoir si l'établissement a bel et bien un code d'éthique, mais de s'assurer que les personnes en perte d'autonomie qui y vivent reçoivent des services de qualité qui répondent à leurs réels besoins.

Selon les auteurs du rapport, les inspections dans les CHSLD ne garantissent aucunement l'offre de soins et de services de qualité aux personnes en perte d'autonomie.

La hausse du nombre d'employés et une meilleure formation offerte aux préposés aux bénéficiaires permettraient d'obtenir des changements concrets, fait valoir le Regroupement.

Celui-ci demande également aux inspecteurs et gestionnaires d'être à l'écoute des personnes résidant dans les CHSLD, celles-ci étant les mieux placées pour donner un véritable son de cloche sur la situation qui prévaut dans les centres.

L'organisme estime par ailleurs que l'approche d'évaluation des milieux devrait être revue dans l'objectif de leur offrir un «soutien concret dans leur démarche d'amélioration continue» comprenant l'assurance d'une «proportion suffisante de personnel bien formé» et la diversification des moyens pour favoriser la prise de parole des résidants et de leurs représentants.