Le gouvernement fédéral a proposé de piger dans ses réserves d'urgence afin de remédier à l'actuelle pénurie de médicaments provoquée par des problèmes de production chez Sandoz Canada.

L'Agence de la santé publique du Canada a avisé les provinces et les territoires qu'elle était prête à leur donner accès à certains stocks du Système de la réserve nationale d'urgence (SRNU) pour les aider à répondre aux demandes visant des médicaments frappés par la pénurie.

Selon un porte-parole du ministère de la Santé, Stephane Shank, le SRNU garde une petite quantité de médicaments choisis afin d'être en mesure d'approvisionner les autorités provinciales et territoriales en cas d'urgence.

Ces stocks comprennent notamment de la morphine, des anesthésiques et des antibiotiques. Sandoz fournit la majorité des médicaments injectables utilisés au Canada, incluant les analgésiques et les antinauséeux, et est l'unique fournisseur pour bon nombre de ces produits.

Le SRNU pourrait, par exemple, fournir de la morphine et des anesthésiques à 500 Canadiens branchés à des insufflateurs pendant une semaine, a indiqué M. Shank.

Il a ajouté que l'Agence s'était entendue avec les provinces et les territoires sur le processus et les critères leur permettant de se ravitailler à même les stocks du SRNU si les problèmes de production chez Sandoz causaient d'autres pénuries.

Jusqu'à présent, aucun gouvernement provincial ou territorial n'a profité de l'offre faite par Ottawa il y a environ 10 jours.

Le nombre de médicaments conservés par l'Agence et l'endroit où ils sont entreposés sont confidentiels, a affirmé Stephane Shank.

L'organisme fédéral a décidé d'ouvrir les portes de sa réserve pour prêter main-forte aux provinces et territoires dans leurs efforts pour gérer la pénurie de médicaments, qui s'est aggravée le mois dernier lorsque Sandoz a arrêté de fabriquer plusieurs de ses produits.

L'entreprise a agi ainsi afin de répondre à des inquiétudes soulevées par l'U.S. Food and Drug Administration au sujet des standards de production à son usine de Boucherville.

Un incendie survenu dans la manufacture le 4 mars a causé d'autres retards dans la production, empirant la pénurie partout au pays.