Alors que les médecins spécialistes critiquent la mauvaise gestion du réseau de la santé, l'Association des gestionnaires des établissements de santé et de services sociaux (AGESSS) estime qu'une pénurie de cadres menace le Québec.

Le président de l'AGESSS, François Jean, explique que 25% des cadres intermédiaires, soit 2100 gestionnaires, quitteront le réseau d'ici cinq ans.

Environ 75% du recrutement de l'AGESSS se fait auprès des salariés syndiqués du réseau.

En effet, pour devenir infirmière-chef, il faut d'abord être infirmière. «Mais les conditions de salaires et de travail des gestionnaires rendent le recrutement difficile», dit M. Jean.

Certaines mesures gouvernementales empirent la situation. «Par exemple, on donne maintenant des primes de 15% pour attirer les infirmières dans les départements de soins critiques. Ce qui fait que l'infirmière-chef est souvent moins bien payée que l'assistante infirmière-chef. Si on n'adresse pas ces questions, on va manquer de cadres dans le réseau, prévoit M. Jean. Si on peut réduire le nombre de cadres, on va le faire. Mais on ne peut pas imaginer ne pas remplacer ces 2100 postes.»