Les troupes de Pauline Marois rembourseront sans se faire prier toutes les contributions illégales que soulèvera le Directeur général des élections (DGEQ).

En entrevue avec La Presse aujourd'hui, le directeur général de la formation politique a juré qu'il se plierait aux demandes des autorités.

Toutefois, «on ne peut pas fonctionner sur la base d'une simple allégation», a affirmé Sylvain Tanguay au téléphone. «Le DGEQ va faire son analyse et va poser ses conclusions. Sur la base de ces conclusions et des prescriptions qu'il va nous faire, on va répondre positivement.»

M. Tanguay a précisé que le Parti québécois n'avait pas mis d'argent de côté pour un tel remboursement. Le montant devra être retiré du fonds général de l'organisation.

Il a toutefois refusé de faire une évaluation chiffrée de ce remboursement éventuel. «J'en ai franchement aucune idée. Est-ce que ce sera majeur? Ça dépend de comment le DGE va faire son analyse», a ajouté M. Tanguay.

Remboursement exigé

Hier, le DGEQ avait affirmé publiquement qu'il n'hésiterait pas à réclamer le remboursement des contributions politiques effectuées de façon illégale. Les audiences de la Commission Charbonneau voient défiler jour après jour des individus qui admettent avoir fait de telles donations par le biais de prête-noms.

Le DGEQ devra toutefois se pencher sur le dossier avant de faire ses réclamations. «On doit connaître précisément au préalable l'identité des donateurs, le montant des contributions et le moment où elles ont été versées», a indiqué Denis Dion, porte-parole du bureau.

Peu après la sortie publique, le Parti libéral du Québec a fait savoir qu'il collaborerait en ce sens.

Aujourd'hui, Jacques Duchesneau a affirmé que la Coalition avenir Québec (CAQ) rembourserait les dons illégaux versés à l'Action démocratique du Québec (ADQ) avant la fusion des deux entités. «On est légalement responsable, parce qu'il y a eu fusion, mais moralement non responsable, parce que la CAQ est une nouvelle entité», a-t-il précisé.