La Coalition avenir Québec aura une série de conditions avant de donner son feu vert à la réforme de la Charte de la langue, le projet de loi 14, qui, à compter de mardi prochain, fera l'objet de consultations en commission parlementaire à l'Assemblée nationale.

Dans une lettre transmise aux bureaux de circonscription des députés, la direction de la CAQ indique que le parti de François Legault demandera d'abord d'appliquer la loi 101 «telle qu'elle existe avant de la modifier».

Pour la CAQ, la population veut avant tout être servie en français, partout. Le rôle et le pouvoir de l'Office québécois de la langue devraient être renforcés aussi. Mais l'organisme doit «appliquer la loi de manière intelligente et avec jugement» prévient-on.

Comme l'avait indiqué le député Éric Caire, la CAQ va s'opposer à la mesure qui forcerait les enfants de militaires francophones à fréquenter l'école en français. Il ne faut pas désavantager ces élèves susceptibles de suivre leur famille partout au Canada anglais.

La CAQ s'oppose aussi aux dispositions qui retireraient le statut de ville bilingue à une municipalité comptant moins de 50% d'anglophones. Le retrait du statut de ville bilingue pourrait se faire sur demande d'un conseil municipal.

Plus important, la CAQ s'oppose aussi à des mesures plus cruciales dans le projet de loi : notamment les nouvelles obligations aux entreprises de moins de 50 employés. Surtout pour les sociétés qui ont entre 25 et 50 employés le parti de François Legault s'oppose à toute mesure «coercitive».