La rencontre qui devait se dérouler dimanche entre le porte-parole non parlementaire de Québec solidaire, André Frappier, et la chef de la réserve d'Attawapiskat, Theresa Spence, a dû être annulée.

M. André Frappier, s'est rendu au campement de Mme Spence qui est érigé sur l'Île Victoria à proximité du Parlement mais celle-ci, affaiblie par son jeûne, n'a pu le rencontrer.

En entrevue à La Presse Canadienne, M. Frappier a voulu souligner l'appui de son parti aux luttes des Premières Nations et au mouvement Idle No More.

Il a qualifié l'action de Mme Spence de «courageuse», tout en notant le leadership des femmes dans ce mouvement de contestation autochtone.

«La lutte que Mme Spence mène et que les Premières Nations mènent également est notre lutte à nous aussi, nous sommes tous et toutes concernés», a-t-il fait valoir.

Le premier ministre Stephen Harper a accepté cette semaine, au 25e jour de la grève de la faim de Theresa Spence, de rencontrer des représentants des Premières Nations.

Le président de Québec solidaire ne fonde toutefois pas beaucoup d'espoirs dans cette rencontre qui aura lieu vendredi.

Il s'en prend avec virulence au projet de loi 45 adopté par les conservateurs et qui, à ses yeux, porte atteinte à la souveraineté des peuples autochtones sur leurs territoires ancestraux.

«Le gouvernement Harper vient d'enfoncer un autre clou dans la souveraineté des Premières Nations en enlevant les protections environnementales aux cours d'eau, aux lacs et aux rivières pour laisser toute la place aux projets pétroliers», déplore-t-il.