Malgré les critiques, le comité de sages créé par Pauline Marois pour examiner les nominations partisanes ne touchera pas aux sociétés d'État ni aux actions des précédents gouvernements péquistes. Il ne se penchera que sur les 10 dernières années, soit celles du règne de Jean Charest.

Ce comité a été lancé en réaction à la controverse sur la double nomination du nouveau délégué général du Québec à New York, André Boisclair.

La première ministre a annoncé hier soir la composition de son «comité sur les conditions d'emploi offertes aux titulaires en provenance de l'extérieur qui accèdent à des emplois supérieurs dans la fonction publique». Il sera finalement composé de quatre personnes, et non de trois: Pierre Bernier, André Perrault, Francine Roy et Diane Wilhelmy.

M. Bernier a été sous-ministre aux loisirs et secrétaire général associé à l'organisation gouvernementale et aux emplois supérieurs. Il est maintenant professeur associé à l'École nationale d'administration publique.

M. Perreault a fondé son entreprise. Il est spécialisé dans les «pratiques de rémunération des cadres supérieurs» et agit régulièrement a titre de «témoin expert dans des litiges portant sur la rémunération», indique sa biographie sur le site du Conseil exécutif.

Mme Roy a travaillé dans le public et le privé. Elle est membre de l'Ordre des conseillers en ressources humaines agréés et conseille plusieurs entreprises en la matière.

Mme Wilhelmy, ex-sous-ministre et secrétaire générale associée au ministère du Conseil exécutif, d'abord à la condition féminine, a aussi déjà été déléguée générale du Québec à New York. Elle travaille actuellement comme consultante en administration publique.

Le comité doit examiner les nominations partisanes et formuler des recommandations sur la rémunération et les conditions de travail, les allocations de fin de mandat, la sécurité d'emploi et le renouvellement prématuré d'un poste à la fin du mandat d'un gouvernement.