L'opposition demande au gouvernement Marois une rencontre afin de finaliser un règlement sur le placement syndical dans l'industrie de la construction.

Les libéraux souhaitent qu'une commission parlementaire permette d'examiner leurs propositions, tandis que la Coalition avenir Québec demande une session de travail pour obtenir un consensus final.

Les deux partis de l'opposition jugent que le règlement proposé par le gouvernement péquiste trahit l'esprit de la loi, adoptée par les libéraux, qui confiait à la Commission de la construction du Québec la responsabilité de «placer les travailleurs».

Le député libéral Guy Ouellet a déclaré que les péquistes redonneraient aux syndicats la possibilité de faire du placement de travailleurs auprès des entrepreneurs.

Le député caquiste Christian Dubé a estimé que la proposition du gouvernement ne respecte pas l'esprit de la loi qui abolit le placement syndical.

Selon M. Dubé, en laissant les employeurs libres de transiger ou non avec les syndicats, le règlement des péquistes exposerait à l'intimidation ceux qui refusent, alors que la loi visait justement à la faire disparaître.

L'entrée en vigueur du nouveau système de placement était prévue pour ce lundi. La ministre du Travail, Agnès Maltais, a déposé un projet de loi pour reporter cette mise en vigueur à septembre prochain.