L'année 2013-2014, celle du retour au déficit zéro, sera la plus difficile à boucler pour le gouvernement du Québec, prévient le ministre des Finances, Nicolas Marceau.

Le ministre s'est prêté ce matin à la traditionnelle séance de photo pour exhiber ses chaussures neuves à la veille du dépôt du budget, comme le veut la coutume parlementaire.

La réalisation de certaines promesses faites par le Parti québécois en campagne électorale sera reportée, a-t-il laissé entendre. «On fait des choix, on ne peut pas tout faire dans la même année, on en réalise beaucoup. Avec le temps, on parviendra à faire tout ce qu'on s'était engagé à faire.»

«On a toujours dit qu'on avait un mandat devant nous; on va prendre le temps qu'il faut», a-t-il ajouté.

«Quand on est arrivés et qu'on a ouvert les livres, il y avait un écart de 1,6 milliard», a-t-il rappelé. Les dépenses de 2012-2013 sont de 900 millions supérieures aux prévisions et, à cause du ralentissement économique, il manque 500 millions dans les coffres pour cette année.

Or, rien ne permet d'espérer l'embellie l'an prochain. «Les forces derrière les revenus et les dépenses indiquaient que l'écart allait s'accroître. Il ne fallait pas attendre. En réagissant rapidement, ce sera plus facile pour nous», a dit M. Marceau pour expliquer sa décision de présenter tout de suite un budget, six mois après le dernier budget de Raymond Bachand.

Le budget couvrira l'année 2013-2014, celle du déficit zéro. «L'année qui vient est la plus difficile, celle où on atteint l'équilibre budgétaire la première fois. C'est une année qui exige des efforts importants. On y arrive de façon très équilibrée», a dit le ministre.

Les contribuables, estime-t-il, ont déjà largement participé à l'assainissement des finances publiques en payant plus d'impôts et des tarifs plus élevés.

«Tout le monde doit faire son effort. Les contribuables ont déjà fait un très gros effort. Dans le cadre du retour à l'équilibre budgétaire, les contribuables ont eu à subir des hausses importantes de taxes et de tarifs», a soutenu M. Marceau, qui a promis «une approche équilibrée» dans son budget de mardi.