François Legault a invité mardi les maires Gérald Tremblay, de Montréal, et Gilles Vaillancourt, de Laval, à faire un «sérieux examen de conscience» sur leur avenir politique.

Selon le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), aucune mesure ne doit être exclue pour assainir les moeurs politiques municipales, y compris la mise en tutelle. Mais cette solution en est une de dernier recours, a-t-il fait comprendre en point de presse.

«Si on met une ville en tutelle, mais on ne change pas les façons de faire, on n'est pas avancé», a fait valoir M. Legault à l'issue d'une réunion du caucus de ses députés à l'Assemblée nationale.

Le chef caquiste n'a pas voulu réclamer ouvertement la démission de MM. Tremblay et Vaillancourt, préférant leur demander de tirer eux-mêmes les conclusions qui s'imposent.

Les révélations et les allégations de corruption visant les deux administrations municipales ont «fortement affecté» la crédibilité des maires Tremblay et Vaillancourt, a soutenu le député de L'Assomption.

«Ils n'ont plus beaucoup d'autorité morale, a-t-il énoncé. Disons que je suis très content qu'il y ait des élections municipales prévues dans la prochaine année. Ça va permettre aux citoyens de juger ces personnes.»

Dans le cas de la Ville de Montréal, les témoignages accablants entendus à la Commission Charbonneau concernant l'attribution des contrats soulèvent non seulement «un problème de perception» mais aussi un «problème de gestion» de l'administration municipale, a souligné M. Legault.