Plus ça change, plus c'est pareil. Dans l'opposition, le Parti québécois avait sévèrement critiqué la décision du gouvernement Charest de nommer un proche conseiller du premier ministre, Michel Guitard, vice-président communications d'Investissement Québec (IQ). Or, Pauline Marois va désigner un des siens: Pascal Monette.

Joint hier soir, alors qu'il était en route pour sa dernière réunion de l'exécutif national du Parti québécois, M. Monette a confirmé que sa nomination sera annoncée la semaine prochaine. «J'ai toutes les compétences nécessaires en économie» a dit l'ex-directeur des communications de Mme Marois, qui détient un baccalauréat en gestion des affaires de l'UQAM.

«Mon traitement sera bien moindre que celui octroyé à mon prédécesseur», a-t-il dit, refusant d'en préciser le montant toutefois.

Son dernier emploi dans le secteur privé remonte à plus de 15 ans dans une firme de communication. Depuis, il est passé au ministère des Relations internationales, à Montréal International, à la Zone Franche de Mirabel, avant de passer aux communications du conseil exécutif sous le gouvernement Landry.

La semaine dernière, M. Guitard a été forcé de quitter ses fonctions, un poste assorti d'un salaire de 230 000$ par année qui donne droit à une prime de 25%, pour une rémunération frôlant les 300 000$.

M. Guitard avait été nommé responsable des communications au cabinet du premier ministre en mai 2005. Ce stratège conservateur de longue date arrivait directement du cabinet du premier ministre Charest, où son salaire généreux de 180 000$ par année avait fait l'objet de plaisanteries de l'opposition péquiste. M. Guitard avait, dans le privé, travaillé pour Everest, une firme de communications qui a souvent fait les manchettes à l'époque du scandale des commandites.

Le communicateur avait reçu une deuxième volée de bois vert quand les libéraux n'avaient pu obtenir de majorité aux élections de 2007. En septembre 2007, M. Guitard a été nommé vice-président communications chez Investissement Québec.