Yves Bolduc, Sam Hamad et Henri-François Gautrin donnent leur appui à Philippe Couillard comme futur chef du Parti libéral. Christine St-Pierre se range quant à elle derrière Raymond Bachand.

Même si la campagne pour la succession de Jean Charest n'est pas encore officiellement commencée, des députés libéraux ont pris position publiquement en marge de leur cérémonie d'assermentation au Salon rouge mardi. Philippe Couillard, Raymond Bachand et Pierre Moreau s'activent pour rallier des députés.

«Il n'y a pas encore de candidature officiellement déposée, mais c'est certain que j'ai un biais favorable pour Philippe Couillard, avec lequel j'ai travaillé, et pour qui je suis venu en politique, a déclaré Yves Bolduc. C'est quelqu'un qui connaît bien le Québec, les différentes ficelles au niveau du gouvernement. Il a prouvé, quand il était ministre de la Santé et des Services sociaux, que c'était quelqu'un d'envergure. On serait très bien représenté. Mais je tiens à dire que Raymond Bachand a été un excellent ministre des Finances, et Pierre Moreau a fait un excellent travail au ministère des Transports.»

Selon le vétéran Henri-François Gautrin, M. Couillard est le plus apte à «renouveler et rebâtir le parti». Sam Hamad s'est fait laconique: «M. Couillard, c'est mon préféré», a-t-il lancé.  Il compte en dire plus «en temps opportun».

De son côté, Christine St-Pierre a confirmé son appui à M. Bachand: «C'est un homme qui a une vision de l'économie qui est importante pour le Québec. On a un gros défi devant nous. La bataille du déficit zéro n'est pas terminée. Raymond a ce qu'il faut pour faire en sorte que le Québec progresse dans le domaine de l'économie. Il faut développer la richesse pour protéger nos soins de santé, notre éducation, et aussi notre mission culturelle. Sans développement économique, ces missions sont moins bien protégées.»

De son côté, Marguerite Blais n'a pas voulu se prononcer pour le moment, mais elle a donné l'impression d'avoir un penchant pour Raymond Bachand.

«Il y a certaines personnes qu'on aime, et depuis longtemps. Moi, j'ai une très grande fidélité envers M. Bachand», a-t-elle dit. Elle l'a connu à l'époque où elle était porte-parole de la chaîne de supermarchés Metro alors que M. Bachand en était vice-président. Raymond Bachand lui a également prêté main forte lorsqu'il était président du Fonds de solidarité de la FTQ alors qu'elle était responsable de la Fondation du maire de Montréal pour la jeunesse. Mme Blais a également rappelé l'appui que le ministre des Finances lui a accordé dans ses décisions pour les aînés. «Je suis une personne fidèle, très fidèle. Si, dans la vie, on n'est pas capable d'être fidèle, c'est très difficile. Je suis fidèle à ce que cette personne a fait, mais je n'ai pas encore pris position.»



Saul Polo et Alain Paquet candidats à la présidence


Une autre course se prépare pour remplacer le président du parti, Marc Tanguay, qui a été élu député. Deux candidatures sont annoncées: Alain Paquet, député défait dans Laval-des-Rapides, et Saul Polo, président sortant de la commission politique.

«Je veux être le candidat du renouveau, a expliqué M. Polo. Le parti doit prendre acte du jugement de la population, qui veut un renouveau pour les idées, le chef et aussi la présidence. Je pense que mon élection enverrait le bon signal. Je suis un militant bénévole, j'ai 37 ans, soit 14 de moins que M. Paquet, je suis jeune et motivé», a indiqué M. Polo. Il précise que sa candidature ne constitue pas un désaveu à l'égard de M. Paquet, qu'il dit respecter.

Le choix du président se fera le 15 octobre. Il est élu par les quelque 40 membres de l'exécutif du parti.