L'escouade d'élite des gardes du corps gouvernementaux de la Sûreté du Québec (SQ) a déployé des effectifs supplémentaires et augmenté la sécurité autour de Pauline Marois depuis l'attentat du Métropolis.

Officiellement, le corps policier se refuse à tout commentaire, d'autant plus que toutes les activités de la division de la protection des personnalités sont entourées du plus grand secret. Mais selon nos sources, le capitaine Louis Bergeron, patron de la division, a mobilisé ses troupes et donné des ordres précis afin de préserver le sentiment de sécurité de la première ministre désignée et de ses proches.

À l'interne, plusieurs policiers ont eu de bons mots pour leurs collègues, qui ont dû réagir rapidement, devant une foule, lorsqu'un tireur s'est présenté au rassemblement du Parti québécois.

Comme le veut la procédure, les agents avaient visité le Métropolis en prévision de l'événement. Selon nos sources, ils avaient échafaudé plusieurs scénarios de sortie et différents plans d'urgence en cas de danger. Les gardes du corps de la SQ font ce genre de planification même à l'étranger, par exemple lorsque le premier ministre du Québec se rend à un sommet international ou en mission économique.

Policiers en civil

En plus des gardes du corps, des policiers en civil étaient aussi dans les environs le soir des élections.

Certains se sont retrouvés dans une position inconfortable, tout près de la ligne de tir du suspect. Exactement le genre de situation stressante en prévision de laquelle ils sont triés sur le volet et soumis à une formation intensive.

«Quand tu es formé comme garde du corps, tu es prêt à te faire tirer dessus pour protéger la personne. Ce sont tous des passionnés, qui font un travail très exigeant. Tout est dans la rapidité d'intervention. Et même si un scénario ne se déroule pas comme prévu, ils doivent être capables d'improviser une sortie», confie une source policière.