François Legault a remis ça hier en publiant un message controversé sur Twitter. «Les contribuables doivent savoir qu'avec un gouvernement du PQ, ils pourraient avoir à financer la gratuité universitaire», a écrit le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ). Or, la gratuité aux études postsecondaires ne figure à aucun endroit dans le programme électoral du Parti québécois (PQ).

«Pauline Marois a dit que toutes les options allaient être sur la table. Ce n'est pas dans le programme, mais elle dit qu'elle va faire un autre beau sommet et que toutes les options, et ça inclut même une hausse d'impôt parce qu'elle en avait parlé, vont être étudiées. C'est donc une possibilité», rétorque Jean-François Del Torchio, porte-parole de la CAQ.

Sur le média social, plusieurs internautes ont accusé François Legault de publier des faussetés. M. Del Torchio réfute les allégations et soutient que son chef ne fait pas de désinformation. «C'est sûr qu'il va falloir parler des idées. On va parler de notre programme lorsque la campagne va être enclenchée. Mais ça fait partie de la politique, les échanges, et comme dans n'importe quelle campagne, il peut y avoir des attaques», a-t-il dit.

À la suite de la publication du gazouillis de M. Legault, le PQ a invité le chef de la CAQ à consulter son site internet «pour tout savoir sur [sa] position sur les frais de scolarité».

«Il n'a pas lu le programme que le congrès a adopté l'année dernière. Il n'y a pas de gratuité dans notre programme», a déclaré Éric Gamache, attaché de presse de l'aile parlementaire du PQ.

M. Gamache a répété que si son parti était élu aux prochaines élections, il tiendrait un sommet sur l'éducation. «Tous les scénarios vont pouvoir être étudiés, du gel à l'indexation en passant par la gratuité, mais jamais la hausse de 82%», précisant cependant que la gratuité ne fait pas partie de la «philosophie de notre programme».

Le 10 juillet dernier, François Legault avait publié un message affirmant que les filles accordaient moins d'importance au salaire que les garçons. Son tweet avait suscité de nombreuses réactions. Le 4 juillet, il avait également participé à une longue conversation sur la hausse des droits de scolarité avec Martine Desjardins, présidente de la Fédération étudiante universitaire du Québec. Le débat avait duré deux heures.