L'Assemblée nationale a adopté à l'unanimité mardi le projet de loi 74, visant à prévenir les cancers de la peau causés par le bronzage artificiel chez les jeunes.

Ce projet de loi vient interdire l'offre ou la vente de services de bronzage artificiel par rayons ultraviolets aux Québécois âgés de moins de 18 ans. De plus, toute publicité en faveur du bronzage artificiel devra contenir une mise en garde sur ses effets nocifs et mentionner l'interdiction d'accès aux salons de bronzage pour les mineurs.

Selon le ministre de la Santé et des Services sociaux, Yves Bolduc, les rayons ultraviolets sont nettement plus intenses que les rayons solaires naturels et l'exposition au bronzage artificiel pendant la jeunesse augmente de beaucoup le risque de développer un mélanome, la forme la plus meurtrière du cancer de la peau.

Des lois ou règlements similaires existent déjà ailleurs au Canada et dans le monde, notamment en Nouvelle-Écosse, en Colombie-Britannique, dans de nombreux États américains et dans plusieurs pays européens, dont la France et l'Allemagne.

La Société canadienne du cancer, l'Institut national de santé publique du Québec, l'Association des dermatologistes du Québec, l'American Academy of Dermatology et l'Organisation mondiale de la santé soulignent depuis plusieurs années les risques du bronzage artificiel.