Le site du ministère de la Sécurité publique et celui de la déontologie policière étaient inaccessibles, aujourd'hui lundi, tout comme ceux du ministère de l'Éducation, de l'Aide financière aux études et du Parti libéral du Québec.

Sur le site de la Sécurité publique, on pouvait lire «Nous sommes Anonymes. Nous sommes légion. Nous ne pardonnons pas. Nous n'oublions pas. Redoutez-nous».

Des sites internet liés au gouvernement du Québec avaient déjà fait les frais d'une attaque informatique concertée, samedi, par le groupe Anonymous. Les sites du Parti libéral du Québec et du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport étaient alors inaccessibles.

Un compte Twitter se revendiquant du groupe de pirates Anonymous et surveillé par près de 600 000 internautes a demandé à ses sympathisants vendredi soir de lancer des attaques contre différents sites liés au gouvernement du Québec. Le collectif voulait ainsi exprimer son opposition à l'adoption de la loi 78, qui encadre ou limite le droit de manifester en public.

«Le Québec "assassine le droit de manifester" en adoptant une loi d'urgence visant à faire taire les manifestations contre la hausse des droits de scolarité», a lancé le groupe vendredi soir, appelant les pirates informatiques à fourbir leurs armes.

«UN ENNEMI EST ABATTU. Le site de l'Assemblée nationale du Québec a été mis hors ligne par Anonymous», a affirmé le même compte Twitter quelques dizaines de minutes plus tard.

Michel Rochette, directeur des communications au Parti libéral du Québec, confirme que le site internet du parti a été victime d'une vague d'attaques vers minuit, dans la nuit de vendredi à samedi.

«Honnêtement, on s'y attendait un peu. Il y a eu des appels en ce sens sur Twitter en soirée», a-t-il dit à La Presse.

Selon lui, il fallait prévoir une journée ou deux pour remettre en fonction le site internet. Le système de messagerie électronique de l'organisation n'a pas souffert.

Samedi midi, le site de l'Assemblée nationale du Québec était revenu en ligne. Ceux du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, du Parti libéral du Québec et du programme d'Aide financière aux études demeuraient inaccessibles.

- Avec La Presse Canadienne