Le PQ lance un «ultime appel» pour convaincre le gouvernement Charest de ne pas adopter une loi spéciale pour forcer le respect des injonctions et permettre aux étudiants qui le veulent de retourner en classe.

«Je demande à M. Charest d'éviter de commettre l'irréparable. Avec une loi spéciale, tout le monde sera perdant», a-t-elle affirmé.

«La population du Québec veut que cette crise se termine avec une entente négociée et applicable», a-t-elle ajouté.

Mme Marois croit que «la solution est à portée de main». Cette solution, c'est la proposition que la FECQ a faite hier soir à la nouvelle ministre de l'Éducation, Michelle Courchesne. Elle suggère un moratoire - sans utiliser ce mot - sur les la hausse des droits de scolarité pour l'automne prochain.

La Presse a révélé ce matin que le gouvernement a préparé une loi spéciale, et Mme Courchesne a alimenté les rumeurs plus tôt aujourd'hui en manifestant son impatience.

Si le premier ministre Charest accepte la proposition de la FECQ, Mme Marois assure qu'elle sera «la première» à le féliciter. Malgré ce recul, M. Charest ne «perdra pas la face», dit-elle.

Marois se défend d'être opportuniste

Mme Marois a rappelé la position du PQ: il annulerait la hausse du gouvernement Charest puis convoquerait un sommet sur l'éducation supérieure. La hausse serait envisagée, mais le maximum serait l'indexation au coût de la vie. «On ne pourra pas nous taxer d'être opportunistes», a-t-elle affirmé, en indiquant que cette décision avait été prise au congrès du parti, en avril 2011.

En fait, l'année dernière, le PQ n'avait pas évoqué un plafonnement de la hausse. C'est seulement depuis le début du conflit étudiant, alors que ses députés portaient le carré rouge, que Mme Marois a renoncé à une hausse supérieure à l'inflation

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