Exercice sans grand éclat, le troisième budget de Raymond Bachand comprend tout de même une série de mesures modestes destinées aux entreprises, plus particulièrement dans les secteurs de la forêt et du tourisme.

Le gouvernement a d'abord indiqué mardi qu'à compter de l'an prochain (2013-14), il investira 200 millions $ dans des travaux sylvicoles visant à «maintenir la capacité de production» des forêts québécoises.

Québec a aussi annoncé la création du «Fonds Valorisation Bois», qui doit inciter les entreprises forestières à investir dans de «nouveaux créneaux à haute valeur ajoutée». Le gouvernement y injectera 95 millions $ alors que le Fonds de solidarité FTQ y investira 75 millions $, pour un total de 170 millions $. Le Fonds prendra des participations dans des entreprises «à fort potentiel» pour les aider à diversifier et à moderniser leurs activités.

Enfin, le gouvernement entend mettre sur pied une «grappe sectorielle» sur l'utilisation du bois dans la construction non résidentielle.

Par ailleurs, Québec mettra en place un train de mesures totalisant 35 millions $ pour favoriser les exportations dans plusieurs secteurs, dont ceux de la fabrication, de la mode, de la forêt et du bioalimentaire.

Tourisme

Dans la foulée du dépôt du rapport d'un groupe de travail présidé par Gilbert Rozon, président-fondateur de Juste pour rire, Québec instaure un crédit d'impôt pour encourager les hôteliers de l'extérieur des régions de Montréal et de Québec à rénover leurs installations. La mesure sera en vigueur jusqu'en décembre 2015.

Le gouvernement met également en place un programme de prêts et de garanties de prêt afin de faciliter le développement de «produits touristiques novateurs». La gestion en sera confiée à IQ Tourisme, une nouvelle division d'Investissement Québec.

Le budget prévoit en outre un investissement de 35 millions $ dans certains parcs nationaux.

Parmi les autres mesures annoncées dans le budget de mardi, notons:

- La mise sur pied du Fonds de co-investissement COOP, qui investira dans de nouvelles coopératives en démarrage (5,6 millions $ sur trois ans);

- Un investissement de 34 millions $ sur trois ans pour accroître la compétitivité du secteur bioalimentaire;

- La création d'Essor 2.0 et de PME 2.0, des programmes pour aider les PME manufacturières à intégrer les technologies de l'information (6 millions $ sur trois ans);

- Un crédit d'impôt qui couvrira 30 pour cent des coûts que doit débourser une entreprise pour entrer en Bourse dans le cadre du Régime d'épargne-actions II;

- Deux crédits d'impôt à l'intention des entreprises actives dans la gestion de valeurs mobilières (6,4 millions $ sur trois ans);

- L'augmentation de 150 à 225 millions $ du plafond des émissions annuelles d'actions de Fondaction, le fonds des travailleurs de la CSN;

- De nouvelles règles d'imposition des fiducies étrangères ayant des activités dans le secteur de l'immobilier au Québec.