Un dirigeant de CHSLD doit être congédié lorsqu'une inspection du ministère de la Santé démontre que son établissement ne donne pas de bons services à ses résidants, estime le chef caquiste François Legault.

En marge d'une réunion avec ses députés, mardi, il s'est dit «scandalisé» que des rapports d'inspection révèlent encore et toujours des lacunes dans les CHSLD. «Il est temps au Québec qu'il y ait quelqu'un de responsable, a-t-il tonné. Il est temps qu'il y ait des personnes qui perdent leur emploi parce qu'elles ne se sont pas assurées que les services de base sont donnés aux personnes âgées.»

La Coalition avenir Québec (CAQ) veut abolir les agences de santé et de services sociaux. Selon M. Legault, l'existence à la fois d'agences et d'établissements fait en sorte que la responsabilisation est diluée. «Quand deux personnes sont responsables, il n'y a plus personne qui est responsable, a-t-il résumé. On propose que chaque directeur général d'un établissement soit responsable. Ça ne me dérange pas de les payer mieux, mais qu'ils soient responsables. Et quand ils ne livrent pas la marchandise, qu'ils perdent leur emploi.»

De son côté, la ministre déléguée aux Services sociaux, Dominique Vien, rencontrera aujourd'hui les dirigeants des agences de santé  et leur demandera de faire un meilleur suivi des recommandations des inspecteurs.

Lors de la période des questions en Chambre, Pauline Marois s'est dite «absolument stupéfaite» du fait qu'il n'y ait que deux inspecteurs au Ministère pour visiter les CHSLD. Ces derniers sont prévenus au moins 24 heures à l'avance des inspections.

Selon le premier ministre Jean Charest, les CHSLD font un bon travail dans l'ensemble. «C'est l'exception quand il y a des problèmes», a-t-il soutenu. Dominique Vien a répliqué au PQ le nombre d'inspections a augmenté en 2010-2011 comparativement à l'année précédente. Il est passé de 54 à 88.