Benoît Charrette, député de Deux-Montagnes qui a quitté le Parti québécois en juin dernier, sera le président du caucus des députés de la Coalition avenir Québec.

François Legault aura ce matin sa première rencontre formelle avec ses neuf députés - trois anciens péquistes et six adéquistes élus en décembre 2008. Cette rencontre suit l'approbation de la fusion de leur parti à la CAQ par les militants de l'ADQ. Radio-Canada a déjà indiqué que Gérard Deltell s'occuperait des ressources naturelles. Éric Caire sera responsable des dossiers d'éducation et Marc Picard, de l'administration publique. François Bonnardel conservera vraisemblablement les dossiers des finances.

Gérard Deltell sera le chef de l'aile parlementaire et Sylvie Roy, leader en Chambre, si, évidemment, l'Assemblée nationale reconnaît le groupe comme formation politique. Or, rien n'est moins sûr, reconnaît-on même dans les rangs du nouveau parti. Le président de l'Assemblée, Jacques Chagnon, ne peut reconnaître un groupe de moins de 12 députés sans l'assentiment de Jean Charest et de Pauline Marois, et l'on s'attend à ce qu'ils ne ménagent pas ce nouvel adversaire. Mme Marois a déjà prévenu qu'elle comptait s'en tenir à la règle en vigueur. En revanche, le nouveau parti voudra négocier son temps de parole. Avec sept élus, les adéquistes avaient eu droit à cinq questions en sept séances à l'Assemblée nationale. Il sera difficile de refuser une visibilité similaire aux neuf «caquistes», plaidera-t-on.

Les «agents de liaison»

Les «agents de liaison» des partis représentés à l'Assemblée nationale peuvent être payés par l'Assemblée nationale. Ces employés, qui sont plus souvent en région ou à la permanence du parti qu'à l'Assemblée nationale, servent officiellement de lien entre le bureau du chef et l'organisation du parti. Ils ne doivent pas travailler à des activités partisanes, par exemple à la collecte de fonds.

Le règlement de l'Assemblée précise que les chefs de parti peuvent embaucher des attachés politiques. Et ce groupe est défini ainsi: «Le conseiller ou l'attaché politique s'acquitte des tâches à caractère professionnel qui lui sont confiées et qui sont notamment des fonctions d'adjoint au directeur de cabinet, d'attaché de presse, de recherchiste ou d'agent de liaison.»

À Ottawa, l'ancien chef bloquiste Gilles Duceppe s'est retrouvé dans l'embarras pour avoir permis que le directeur général du parti, Gilbert Gardner, soit payé par la Chambre des communes, ce qui lui donnait droit à une indemnité de départ et à un régime de retraite enviable. À Québec, les directeurs des partis ne peuvent être rémunérés par les fonds de l'Assemblée nationale.