Les policiers municipaux s'insurgent contre un projet de loi qui entraînerait l'abolition de 11 corps policiers municipaux à travers le Québec.

La Fédération des policiers et policières municipaux du Québec (FPMQ) et la Fraternité des policiers et policières de Montréal (FPPM) ont tenu une conférence de presse samedi pour dénoncer le projet de loi 31 tel que présenté par le ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil.

Ils s'opposent notamment à une clause qui éliminerait les corps policiers locaux pour les municipalités de moins de 100 000 habitants, les remplaçant par les agents de la Sûreté du Québec (SQ).

Selon Denis Côté, président de la FPMQ, les citoyens sont opposés à cette mesure et le gouvernement doit respecter leur volonté.

Pour en venir à cette conclusion, il s'appuie sur un sondage Léger Marketing révélant que les Québécois tiennent à leur corps de police municipaux et 68 pour cent sont défavorables à la fermeture de leur polices municipales au profit de la SQ. Le coup de sonde démontre aussi que 71 pour cent des citoyens souhaitent se prononcer sur la question par voie de référendum.

Le sondage a été tenu dans les 103 municipalités desservies par un service de police municipal.

M. Côté estime que les citoyens seraient moins bien servis par la SQ puisque les policiers munipaux sont plus présents sur le territoire et répondent plus rapidemment aux appels d'urgence.

La FPMQ doit rencontrer le ministre cette semaine pour tenter de le faire revenir sur sa décision.

Les onze municipalités qui perdraient leur corps policiers sont Bromont, Granby, Memphrémagog, Mont-Tremblant, Saint-Georges, Saint-Jean-sur-Richelieu, Saint-Jérôme, Sainte-Adèle, Sainte-Marie-de-Beauce, Rivière-du-Loup et Thetford Mines.