Questionné sur le fait que des membres de conseil d'administration, des donateurs et des personnalités publiques ont reçu le vaccin sans faire partie des groupes à risque, le ministre de la Santé, Yves Bolduc, s'est montré plus strict, hier. Il a dit qu'à partir de maintenant le personnel fautif pourrait faire face à des sanctions.

«Si aujourd'hui on apprenait qu'une infirmière a fait passer quelqu'un qu'elle connaît par la porte d'en arrière pour qu'il évite d'aller chercher un coupon ou pour avoir un privilège, vous comprendrez qu'on serait beaucoup plus sévères, parce que la directive est beaucoup plus claire à ce moment-ci», a dit le ministre en conférence de presse à Québec.

 

Personne n'a été réprimandé jusqu'à maintenant, et le Dr Bolduc espère que son ministère n'en arrivera pas là. Il précise toutefois que les sanctions pourraient aller du simple avertissement à la suspension. Pour les cas «graves», le ministre a évoqué le congédiement.

«On ne fera pas de chasse aux sorcières, a-t-il prévenu. On va se consacrer à la crise actuelle. Il faut mettre toute notre énergie pour que la vaccination se fasse et que les soins se donnent.»

Au cours des dernières semaines, la vaccination en priorité de membres du conseil d'administration d'hôpitaux, de donateurs de l'Hôpital juif de Montréal et du chanteur Claude Dubois a soulevé les critiques.

 

Changement pour les moins de 19 ans

À Montréal, la vaccination des jeunes de 5 ans à 19 ans a été devancée. Ils pourront se faire vacciner à partir du 19 novembre, et non plus à compter du 7 décembre. À Laval, les enfants de 5 à 12 ans ont droit au vaccin depuis hier, tandis que les adolescents de 13 à 19 ans pourront le recevoir dès le 22 novembre.