À ceux qui voient dans le départ de François Legault un signe que son leadership est ébranlé et que le PQ va à la dérive, Pauline Marois répond qu'ils font «une analyse un peu rapide» des choses.

«Je suis revenue il y a deux ans, alors que le PQ était la deuxième opposition officielle. Depuis, nous avons fait élire 51 députés, nous sommes redevenus l'opposition officielle, et il y a eu une unanimité autour du plan de travail sur la souveraineté que j'ai mis de l'avant», a souligné la chef du Parti québécois, lors d'un point de presse aux bureaux montréalais du parti.

«Nous avons connu plus de gains que de pertes depuis deux ans», a ajouté Mme Marois.

Mme Marois a qualifié le départ de M. Legault de «grosse perte» pour elle, mais a également dit «très bien comprendre» les raisons pour lesquelles le numéro 2 du PQ a décidé de tirer sa révérence.

Son départ ne doit cependant pas être vu comme un signe de faiblesse pour le PQ : «Rappelez-vous que Jean Charest aussi a perdu Philippe Couillard et Monique Jérôme-Forget» au cours des derniers mois, a-t-elle illustré.

«François Legault était quelqu'un de précieux» au sein de l'aile parlementaire du parti, a ajouté Mme Marois, «et il serait difficile à remplacer». «Ce ne sera pas facile de trouver quelqu'un qui a tous les talents de M. Legault, particulièrement en matière de finance et d'économie. Mais nous avons une équipe qui a toutes sortes d'atouts. Nous arriverons à trouver les gens qui ont les talents nécessaires en économie», a assuré la leader péquiste.

Mme Marois, selon qui il est encore trop tôt pour élaborer sur les éventuelles élections complémentaires qui auront lieu pour remplacer M. Legault dans la circonscription de Rousseau, entend annoncer en août prochain qui occupera les responsabilités de critique en matière d'économie et de finance.