L'attitude adoptée par le gouvernement Harper envers les travailleurs canadiens ne fait qu'enflammer la colère des syndicats à l'endroit des conservateurs, selon le président de la plus importante centrale syndicale.

Le président du Congrès du travail du Canada (CTC), Ken Georgetti, a estimé dimanche que des décisions comme la hausse de l'âge d'admissibilité à la pension de la Sécurité de la vieillesse et la réduction des coûts pour l'embauche de travailleurs étrangers allaient rendre la vie plus difficile aux travailleurs et pousser le mouvement syndical à réagir.

Selon lui, un important changement dans les relations entre le gouvernement fédéral et les travailleurs s'est produit lorsque les conservateurs ont réussi à former la majorité aux Communes, il y a deux ans. Depuis, soutient M. Georgetti, les intérêts corporatifs ont pris le dessus sur les droits des travailleurs dans les priorités du gouvernement fédéral.

M. Georgetti participait en fin de semaine à un congrès d'action politique du CTC à Toronto, où plusieurs leaders syndicaux s'étaient réunis. Il a dit espérer que ce colloque débouche sur de nouvelles campagnes visant à protéger les droits de tous les travailleurs, syndiqués ou pas.

Les participants avaient le choix entre plusieurs ateliers aux sujets variés, dont l'élaboration de stratégies pour rejoindre les Autochtones et les nouveaux immigrants, de campagnes visant à créer un impact maximal et la promotion de services fournis par le secteur public.

Le chef du Nouveau parti démocratique, Thomas Mulcair, a également pris la parole, samedi, afin de souligner que les syndicats pouvaient compter sur sa formation afin de défendre les droits des travailleurs.