Les quelque 22 000 $ touchés par Pierre-Hugues Boisvenu pour avoir déclaré que son condo de Sherbrooke était sa résidence principale même s'il n'y habite plus est une autre illustration du dysfonctionnement des règles qui régissent les sénateurs, croit le NPD.

La Presse a révélé ce matin que le porte-étendard des conservateurs au Québec habite Ottawa depuis qu'il s'est séparé de sa femme, il y a un an. Il continue toutefois de recevoir une indemnité pour la résidence habitée par son ex-conjointe. Il affirme s'y rendre toutes les deux semaines.

« Je pense qu'il respecte la lettre du règlement du Sénat. En ce qui concerne l'esprit du règlement, par contre, on étire l'élastique », a fait valoir le député néo-démocrate Alexandre Boulerice, en entrevue téléphonique avec La Presse.

Le lieutenant de Thomas Mulcair au Québec a ajouté que le vrai problème ne se situait pas dans les comptes de dépense du sénateur Boisvenu, mais bien la clarté des règles offrant des budgets « somptuaires » aux membres de la chambre haute.

« Il faudrait que le règlement soit clarifié pour ne plus avoir ces situations où on se trouve un peu mi-figue mi-raisin, où on a l'impression qu'il y a un abus du système, mais en même temps on ne va pas carrément contre le règlement », a-t-il ajouté.

Le Nouveau Parti démocratique (NPD) propose l'abolition pure et simple du Sénat, a rappelé M. Boulerice.