Même si l'économie canadienne montre des signes d'essoufflement depuis quelques mois, le ministre des Finances Jim Flaherty écarte l'idée de présenter dans son prochain budget de nouvelles mesures visant à stimuler la croissance.

Car M. Flaherty tient mordicus à éliminer le déficit, qui doit atteindre 26 milliards de dollars en 2012-2013, d'ici deux ans. Et il compte y arriver en comprimant les dépenses de fonctionnement du gouvernement fédéral.

Le ministre a profité d'un discours devant les membres du Economic Club du Canada mercredi après-midi pour énoncer quelques priorités qui le guideront dans la rédaction de son prochain budget qu'il déposera à la Chambre des communes en février ou en mars.

Selon le ministre, la priorité absolue du gouvernement est de rétablir l'équilibre budgétaire car la bonne gestion des finances publiques doit demeurer la marque de commerce du Canada à l'étranger.

« Nous ne mettrons pas en place de nouveaux programmes de dépenses risqués et dangereux. Nous ne ferons pas des dépenses sans fin qui augmenteraient les déficits. Nous ne ferons pas payer de nouveaux impôts aux Canadiens », a affirmé le ministre.

Il s'agissait du premier discours du ministre Flaherty depuis qu'il a confié à un quotidien anglophone la semaine dernière qu'il souffre d'une rare maladie de la peau, la pemphigoïde, et qu'il doit prendre des corticostéroïdes pour la traiter.

Cette maladie est caractérisée par l'apparition de lésions de la peau et de bulles sous l'épiderme. Le traitement prescrit par les médecins provoque des rougeurs et fait prendre du poids. C'est ce qui explique pourquoi l'apparence du ministre a changé depuis un an.

En point de presse après son discours, le ministre a indiqué que cette maladie ne l'empêchera pas de présenter son prochain budget. Il a d'ailleurs réitéré son intention de demeurer à la barre du ministère des Finances jusqu'à ce que le déficit soit éliminé en 2015.