Québec demande à Ottawa de suspendre sa réforme de l'assurance emploi et de lui fournir ses évaluations de l'impact qu'aura cette réforme.

De passage à Montréal, mardi, le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales canadiennes, Alexandre Cloutier, a reproché au gouvernement Harper de vouloir faire des économies non seulement aux dépens des travailleurs saisonniers, mais aussi aux frais des provinces, particulièrement le Québec.

M. Cloutier a fait valoir que bon nombre des travailleurs qui seront privés de prestations devront se tourner vers l'aide sociale et, donc, grever davantage le Trésor québécois, ce qui représente un transfert de responsabilité et de coût du fédéral vers le provincial sans aucune consultation.

Il a de plus laissé entendre que le gouvernement conservateur fait preuve de favoritisme politique puisque 40% des travailleurs saisonniers qui reçoivent des prestations d'assurance emploi se trouvent au Québec, comparativement à 8% en Alberta. Il en va de même, selon lui, pour les Maritimes, qui comptent 27% des prestataires saisonniers.

Le ministre Cloutier a indiqué que sa collègue à l'Emploi et au Travail, Agnès Maltais, doit rencontrer la ministre fédérale des Ressources humaines, Diane Finley, pour discuter du dossier mais il a ajouté que, faute d'obtenir l'écoute du gouvernement Harper, il faudra s'en remettre à la mobilisation populaire.