Justin Trudeau n'est plus le seul candidat jouissant d'une notoriété nationale à briguer la direction du Parti libéral du Canada (PLC). Martha Hall Findlay, députée libérale de la région de Toronto de 2008 à 2011, a confirmé hier qu'elle tentera une deuxième fois de prendre les commandes du parti, après une tentative infructueuse en 2006.

Les autorités du PLC ont d'ailleurs donné officiellement le coup d'envoi, hier, de cette course qui connaîtra son dénouement le 14 avril à Ottawa. Elles ont du même coup annoncé la tenue de cinq débats au cours des prochains mois.

Les joutes oratoires se tiendront à Vancouver, Winnipeg, Toronto, Halifax et à Montréal à la fin du mois de mars. Un dernier événement aura lieu à Toronto le 6 avril pour marquer le début du vote des militants et sympathisants libéraux.

En confirmant ses intentions hier, Mme Hall Findlay a affirmé que le Parti libéral devait se doter d'un chef qui a la substance, l'intelligence et l'expérience pour affronter le premier ministre Stephen Harper, sur le terrain de l'économie en particulier.

«Quand l'économie est l'enjeu le plus important auquel font face les Canadiens, vous avez besoin d'un leadership intelligent, qui a de l'expérience dans les affaires et l'économie, de même qu'en politique», a-t-elle fait valoir.

L'avocate de Toronto a fait miroiter sa propre expérience dans le monde juridique et des affaires, notamment auprès d'entreprises de télécommunications. Elle souhaite ainsi se distinguer du favori de la course, Justin Trudeau, dont l'inexpérience sur le plan économique est considérée comme l'une de ses faiblesses.

Mme Findlay a choisi la ville de Calgary pour lancer sa campagne. L'Alberta demeure une terre hostile au Parti libéral depuis plusieurs décennies, notamment en raison de l'adoption du programme énergétique national par le gouvernement de Trudeau père.

Un organisateur politique efficace en Alberta

Mais Mme Findlay a recruté Stephen Carter, organisateur politique qui s'est bâti une solide réputation au cours des dernières années en chapeautant les campagnes victorieuses du maire de Calgary, Naheed Nenshi, et de la première ministre Alison Redford. M. Nenshi et Mme Redford étaient donnés perdants avant le début de leur campagne respective et ils ont tous deux fait mentir les prédictions et les sondages.

Jusqu'ici, les candidats déclarés incluent l'avocat d'Ottawa David Bertschi, l'avocat de Vancouver Alex Burton, l'avocate de Toronto Deborah Coyne et la lieutenante-colonelle à la retraite Karen McCrimmon, qui a elle aussi annoncé ses intentions hier. Les candidats potentiels incluent l'avocat et ancien ministre de la Justice Martin Cauchon et le député montréalais et ancien astronaute Marc Garneau.

Rappelons que, pour la première fois, une nouvelle catégorie de «sympathisants» pourra aussi voter pour élire le prochain chef, en plus des membres en règle du parti. Plus de 30 000 sympathisants se seraient déjà inscrits en vue des élections du mois d'avril. «Ce sera le processus le plus ouvert pour sélectionner un leader de parti au niveau fédéral. J'ai hâte que ça commence», a déclaré Mike Crawley, président du PLC.