Le gouvernement fédéral doit augmenter les effectifs du Bureau de la concurrence pour prévenir la collusion, a affirmé le chef du Nouveau Parti démocratique, Thomas Mulcair, hier, quelques heures après la démission du maire de Montréal, Gérald Tremblay.

Le chef de l'opposition a préféré ne pas commenter directement le départ du maire, hier, à sa sortie de la période de questions. Mais il a rappelé qu'Ottawa s'est battu jusqu'en Cour suprême pour avoir la compétence exclusive en matière de réglementation de la concurrence.

C'est donc à Ottawa de prendre les mesures qui s'imposent pour s'assurer qu'il y a une saine concurrence dans les appels d'offres et éviter les cas de collusion, dit M. Mulcair.

«Le gouvernement fédéral doit agir avec plus de sérieux dans un domaine de responsabilité fédérale», a-t-il affirmé.

«Les éléments d'effectifs pour appliquer cet aspect de la loi sur la concurrence sont nettement insuffisants et le fédéral doit regarder cet aspect de sa responsabilité, sa compétence et sa juridiction exclusive et faire beaucoup plus que ce qu'on fait en ce moment», a-t-il ajouté.

Selon lui, l'antenne montréalaise du Bureau de la concurrence n'a pas assez de personnel pour enquêter sur des cas de collusion.

Au bureau du ministre de l'Industrie, Christian Paradis, on affirme que le Bureau de la concurrence «opère de manière indépendante du gouvernement».

Le Bureau de la concurrence dit pouvoir compter sur 21 employés à Montréal. L'organisme précise toutefois qu'il peut faire appel à des centaines de personnes supplémentaires au pays pour l'épauler dans ses enquêtes.

«Le Bureau collabore avec la Sûreté du Québec, la Gendarmerie royale du Canada (GRC) et d'autres organismes de l'application de la loi par l'intermédiaire de l'Unité permanente anticorruption (UPAC), un partenariat qui mène les enquêtes sur la collusion et la corruption alléguées dans l'industrie de la construction du Québec», a fait valoir par courriel une porte-parole d'Industrie Canada.