Des rapports qualifiés d'«extrêmement préoccupants» sur certains comportements au sein de la Gendarmerie royale du Canada (GRC) soulignent la nécessité de changements à l'intérieur de l'organisation, a reconnu le ministre fédéral de la Sécurité publique.

Devant un comité de la Chambre des communes, mercredi, Vic Toews a déclaré qu'il était essentiel «que les Canadiens aient confiance en la GRC».

Le gouvernement fédéral a l'intention de donner au commissaire de la GRC, Bob Paulson, de même qu'à ses gestionnaires, de nouveaux pouvoirs afin de discipliner ou renvoyer les personnes qui déshonorent l'organisation.

M. Toews a annoncé que les modifications proposées en juin visaient à donner plus de latitude aux gendarmes supérieurs qui examinent les plaintes. La législation qui permettrait d'introduire des réformes est maintenant étudiée par le comité de la sécurité publique de la Chambre des communes.

Le projet de loi comprend également des mesures de modernisation pour le processus d'analyse des plaintes déposées contre la GRC. Ces mesures sont promises depuis un bon moment déjà. De plus, la nouvelle loi permettrait d'améliorer la transparence lors d'enquêtes policières internes.

Plusieurs agentes de la GRC ont déposé des plaintes à la suite de la sortie publique de la caporale Catherine Galliford. En novembre dernier, Mme Galliford, qui fait partie de la branche provinciale de la GRC, en Colombie-Britannique, s'est dite victime de harcèlement. Plusieurs hommes se sont aussi plaints de comportements abusifs et d'intimidations.

Les plaintes pour harcèlement sexuel représentent environ trois pour cent des 1100 dénonciations de harcèlement déposées chaque année à la GRC depuis 2005, a indiqué M. Paulson.

Le reste des plaintes formulées sont relatives aux abus de pouvoir et à des problèmes de comportement.

Lorsqu'il a repris le poste de commissaire à la fin de l'année dernière, M. Paulson a déclaré qu'il avait pour objectif prioritaire de débarrasser la GRC de ses mauvais éléments.

Il a toutefois rapidement exprimé des frustrations quant aux obstacles bureaucratiques qui l'empêchaient d'arriver à ses fins.

M. Paulson a déclaré mercredi que c'est seulement après avoir occupé la plus haute fonction qu'il a réalisé qu'il serait difficile de modifier le système.

À l'heure actuelle, les cas les plus graves - ceux nécessitant plus qu'une réprimande - doivent être analysés par un comité d'arbitrage composé de trois officiers supérieurs. Le comité doit suivre un processus très rigoureux.