Les Nations unies demandent au Canada de revoir ses politiques en matière de sécurité. Celles-ci, selon l'organisme international, exposent les Canadiens et les citoyens d'autres pays à la torture et permettent à des criminels de guerre d'échapper à la justice internationale.

Un nouveau rapport du Comité contre la torture de l'ONU accuse Ottawa d'avoir été «complice» des violations des droits humains commis contre trois hommes arabo-canadiens détenus en Syrie après les attentats du 11 septembre.

L'ONU presse le gouvernement fédéral à présenter des excuses officielles à Abdullah Almalki, Ahmad El Maati et Muayyed Nureddin. Les trois hommes devraient en outre être dédommagés pour ce qu'ils ont vécu, dit-on dans le rapport.

Le comité tire aussi la sonnette d'alarme relativement au sort qui attend les prisonniers transférés aux Afghans par les soldats canadiens pendant la mission de combat, qui vient de prendre fin.

Il condamne aussi les récentes stratégies mises de l'avant par le ministre de la Sécurité publique, Vic Toews, lequel a instauré une pratique de publication des photos de criminels de guerre présumés afin de faciliter leur capture.

Selon le Comité contre la torture, plusieurs personnes accusées de crimes de guerres qui ont été déportées n'ont pu faire face à la justice dans leur pays d'origine.