Un comité parlementaire se penchera sur la fermeture d'Aveos, a annoncé lundi le gouvernement Harper.

Le ministre des Transports, Denis Lebel, convoque Air Canada, Aveos, le syndicat des travailleurs et des experts devant le Comité permanent des transports, de l'infrastructure et des collectivités.

Les parlementaires entendront le point de vue de chaque intervenant avant de faire rapport au ministre.

«Nous croyons que ce forum officiel permettra à tous les acteurs de faire part de leurs points de vue sur la question», a indiqué le ministre dans une déclaration.

Les travailleurs d'Aveos s'étaient rendus à Ottawa, lundi matin, pour rencontrer le ministre et des représentants de l'opposition. Un porte-parole syndical, Marcel St-Jean, s'est dit déçu de sa rencontre avec le ministre, quelques minutes avant que le dossier soit référé au comité parlementaire.

Près de 2600 travailleurs ont été mis à pied dans trois villes canadiennes, la semaine dernière, lorsque Aveos a soudainement mis fin à ses activités. Cette société est un sous-traitant d'Air Canada, chargé d'entretenir ses avions. Elle comptait 1800 employés à Montréal seulement.

Cette fermeture pourrait placer le transporteur aérien en contravention de la loi fédérale qui a encadré la privatisation d'Air Canada en 1988, selon les partis d'opposition. La loi stipule en effet que le transporteur doit effectuer la maintenance de ses appareils dans trois villes du Canada, dont Montréal.

Le gouvernement Harper a refusé de se mêler de l'affaire jusqu'ici, faisant valoir que la fermeture d'Aveos est la décision d'une entreprise privée.

La semaine dernière, le ministre Lebel a indiqué qu'il n'était pas en mesure de dire si la fermeture d'Aveos place Air Canada en violation de la loi. Le ministre a souligné lundi qu'il s'agit d'une «question complexe», et qu'il continue de recevoir des avis sur le dossier.