Le Bloc québécois et le Parti québécois ont repris de la vigueur sous son mandat, mais la chef intérimaire du Nouveau Parti démocratique, Nycole Turmel a esquivé les questions sur la résurgence du mouvement souverainiste, mercredi, en faisant son bilan.

Mme Turmel s'est retrouvée à la tête du NPD lorsque Jack Layton s'est retiré temporairement pour combattre un cancer. Ce mandat temporaire aura finalement duré huit mois, M. Layton ne s'étant jamais remis de sa maladie. Elle cédera sa place à un nouveau chef au terme d'une convention à Toronto samedi.

Le NPD a raflé 59 sièges aux Québec lors du dernier scrutin fédéral, après qu'il eut accaparé 42 % du vote populaire. Mais les appuis du parti ont glissé sous le leadership intérimaire de Mme Turmel. Une érosion qui semble profiter au Bloc québécois.

Le parti souverainiste recueille 34 % des intentions de vote au Québec, selon le dernier sondage Harris-Décima, effectué pour La Presse Canadienne. Le NPD obtient 26 % de la faveur populaire, et leParti libéral, 21 %. Les conservateurs sont loin derrière à 11 % dans la province.

Mercredi, un sondage CROP-La Presse confirmait l'avance du Parti québécois.

Invitée à commenter la résurgence du sentiment souverainiste, Mme Turmel a esquivé les questions, martelant qu'elle ne commente pas les sondages.

«On est un parti fédéraliste, on l'a dit à plusieurs reprises, a-t-elle dit. Les Québécois vont déterminer quel genre de gouvernement ils veulent au Québec.»

Elle souligne que les prochaines élections fédérales n'auront lieu que dans trois ans et demi.

Bilan positif

Mme Turmel a par ailleurs dressé un bilan positif de son mandat, elle qui a affronté le gouvernement Harper majoritaire tous les jours à la Chambre des communes depuis le début de l'automne.

Car, malgré la perte de vitesse du NPD au Québec, le parti n'est qu'à trois points des conservateurs à l'échelle nationale, selon l'enquête Harris-Décima. Il recueille 28 % des appuis contre 31 % pour le parti de Stephen Harper.

«Jamais un chef du NPD n'aura été en aussi bonne position pour former le premier gouvernement néo-démocrate de l'histoire du Canada, a-t-elle affirmé. Je suis fière d'avoir pu contribuer à cet effort au cours des derniers mois.»

Elle y voit pour preuve l'élection de Craig Scott dans l'élection partielle à Toronto-Danforth, lundi, un scrutin dans lequel le Parti conservateur n'a recueilli que 5 % des votes.

Avec La Presse Canadienne