Des groupes comme la Fondation David Suzuki font avancer des intérêts commerciaux étrangers au détriment de la souveraineté canadienne, accuse le sénateur conservateur Larry Smith.

Dans un discours prononcé au Sénat hier, l'ancien président des Alouettes de Montréal a dénoncé l'influence des fonds étrangers dans le débat canadien entourant l'utilisation des ressources naturelles du pays.  Pour illustrer son propos, le sénateur Smith a donné l'exemple de la Fondation David Suzuki, dans le dossier du saumon d'élevage en Colombie-Britannique. «Des fondations américaines ont donné 1,5 million de dollars au groupe de David Suzuki pour la production d'une brochure intitulée Pourquoi vous ne devriez pas manger du saumon d'élevage», a-t-il affirmé dans un communiqué de presse diffusé en après-midi. Selon Statistique Canada, a-t-il ajouté, les revenus de la pêche au saumon ont baissé de 22,5 millions de dollars en Colombie-Britannique en 2009. Coïncidence? Détrompez-vous. C'est une question commerciale. Ces organisations veulent promouvoir les entreprises américaines.»

Ces accusations d'ingérence étrangère dans les affaires du Canada par le truchement de groupes environnementaux sont un thème récurrent au Parti conservateur ces jours-ci. Le ministre fédéral des Ressources naturelles, Joe Oliver, a fait plusieurs commentaires du même genre.

Larry Smith a prononcé ce discours dans le cadre d'un débat sur la question au Sénat, lancé par sa collègue Nicole Eaton la semaine dernière.

«Ce communiqué et les actes de ces sénateurs s'inscrivent dans le cadre d'un effort mal informé, illogique et trompeur, qui vise à étouffer les organismes environnementaux», a réagi un porte-parole de la Fondation, Ian Hanington.