Un député mont-réalais affirme que des électeurs de sa circonscription ont eux aussi reçu des appels qui les dirigeaient vers de faux bureaux de vote lors des dernières élections. Des propos qui constituent une «campagne de salissage», selon les conservateurs.

Francis Scarpaleggia, député de Lac-Saint-Louis, a affirmé mardi que plusieurs de ses concitoyens ont reçu des appels les informant que leur bureau de vote avait été déplacé. Selon lui, la vague d'appels est survenue le 30 avril, deux jours avant le scrutin.

«On a appelé ces gens pour leur dire que l'endroit du bureau de vote avait été changé, a indiqué M. Scarpaleggia à sa sortie de la période de questions. Ça semble s'être produit dans un secteur particulier du comté où il y a une densité de blocs d'appartements.»

Le secteur en question est situé au sud-est de la circonscription, dans un secteur de Pointe-Claire situé tout près du fleuve Saint-Laurent.

Le député libéral a fait face à un adversaire de taille aux dernières élections. Le Parti conservateur avait en effet désigné l'ancien président des Alouettes de Montréal Larry Smith pour porter ses couleurs dans la circonscription.

M. Scarpaleggia dit n'avoir aucun indice laissant croire que M. Smith ou les conservateurs puissent être à l'origine des appels.

«Campagne de salissage»

Un message de La Presse au bureau de M. Smith, nommé sénateur après les élections, est resté sans réponse mardi. Le porte-parole du Parti conservateur, Fred DeLorey, n'a pas rappelé La Presse non plus.

Le porte-parole du premier ministre Stephen Harper, Carl Vallée, estime quant à lui que le député libéral se livre à une «campagne de salissage».

«La campagne de salissage du Parti libéral se poursuit, a indiqué M. Vallée. Les libéraux doivent prendre la responsabilité des allégations qu'ils font et fournir des preuves, si elles existent, à Élections Canada.»

Les partis de l'opposition accusent le Parti conservateur d'être à l'origine d'une vague d'appels frauduleux qui a touché une quarantaine de circonscriptions lors des dernières élections. Les électeurs ont été joints soit par un appel automatisé, soit par un véritable téléphoniste. On les a informés que leur bureau de scrutin avait été déplacé et on les a dirigés vers un faux bureau de vote.

Le Parti conservateur nie toute implication dans le manège. Il met les partis de l'opposition au défi d'avancer des preuves pour soutenir leurs accusations, et de les remettre aux enquêteurs d'Élections Canada.

M. Smith n'avait pas rappelé La Presse au moment d'écrire ces lignes. Le porte-parole du premier ministre Stephen Harper, Carl Vallée, estime toutefois que le député libéral se livre à une «campagne de salissage».

«La campagne de salissage du Parti libéral se poursuit, a indiqué M. Vallée. Les libéraux doivent prendre la responsabilité des allégations qu'ils font et fournir des preuves, si elles existent, à Élections Canada.»

Les partis d'opposition accusent le Parti conservateur d'être à l'origine d'une vague d'appels frauduleux qui a touché une quarantaine de circonscriptions lors des dernières élections. Les électeurs ont été contactés soit par un appel automatisé, soit par un véritable téléphoniste. On les informait que leur bureau de scrutin avait été déplacé, et on les envoyait vers un faux bureau de vote.

Le Parti conservateur nie toute implication dans le manège. Il met au défi les partis d'opposition au défi d'avancer des preuves pour soutenir leurs accusations, et de les remettre aux enquêteurs d'Élections Canada.

Francis Scarpaleggia