Le député conservateur de Lotbinière-Chutes-de-la-Chaudière, Jacques Gourde, a déposé une plainte au Bureau de régie interne à la suite de propos tenus par la trésorière du NPD, Rebecca Blaikie, sur les ondes de CBC, samedi dernier.

Interrogée sur la question des nouvelles adhésions au parti, Mme Blaikie aurait affirmé que les citoyens pouvaient se présenter aux bureaux de circonscription, qui faciliteraient le processus.

«Les ressources de la Chambre des communes doivent servir à aider tous les commettants d'une circonscription, d'une façon non partisane», a jugé M. Gourde, qui avait convoqué les médias à l'entrée de l'hôtel où le NPD tient son caucus de trois jours.

«Si tu utilises l'argent des contribuables pour vendre des cartes de membres pour une course à la chefferie ou pour solliciter de l'argent pour un parti, c'est vraiment inacceptable», a ajouté M. Gourde, spécifiant qu'il n'avait aucune preuve qu'il y ait eu un manquement à la règle et qu'il s'agissait davantage d'une «plainte préventive».

Interrogé sur les propos exacts de Mme Blaikie, M. Gourde, qui ne parle pas bien anglais, a concédé qu'il n'avait pas entendu l'entrevue et qu'il ne l'aurait de toute façon «pas compris», parce qu'elle se déroulait dans la langue de Shakespeare.

«M. Gourde se précipite ici, lors du caucus québécois, pour nous dire qu'il porte une plainte préventive sur des propos qu'il n'a jamais entendu et qu'il ne comprendrait pas s'il les entendait. C'est complètement absurde, c'est loufoque, a immédiatement réagi le député néo-démocrate de Rosemont-La Petite-Patrie, Alexandre Boulerice. Les conservateurs ont peur du NPD, ils ont peur qu'on vende beaucoup de cartes de membre dans les prochains mois, ils savent que la course à la chefferie va attirer beaucoup les Québécois et ils essaient de faire déraper le caucus du Québec avec des propos qui sont complètement délirants. Ce n'est pas très élégant, disons. C'est un peu disgracieux.»

Les règles sont claires et connues de tous les députés et les associations de comté, a assuré M. Boulerice.

«Il ne faut jamais utiliser les bureaux parlementaires pour vendre des cartes de membre, a-t-il ajouté. Il ne faut pas mélanger jamais les activités partisanes avec les activités parlementaires.»