L'absence du premier ministre Jean Charest à la rencontre annuelle du Conseil de la fédération a certainement eu un impact sur le résultat des discussions entre les premiers ministres réunis cette semaine à Vancouver, selon l'ex-ministre Benoît Pelletier.

Dans une entrevue à La Presse Canadienne, l'ex-ministre des Affaires intergouvernementales, entre 2003 et 2008, est d'avis que cette absence n'est pas insignifiante, même s'il est difficile d'en mesurer la portée.

Interrogé à savoir si cela faisait une différence ou non que le premier ministre participe à la réunion qui a pris fin vendredi, celui qui est retourné à l'enseignement à l'Université d'Ottawa a répondu que c'était certainement le cas.

Étant donné que M. Charest est à l'origine de cet organisme conseil créé en 2003 et qu'il y joue depuis sa création un rôle de leadership, son absence a sûrement été remarquée par ses homologues, selon lui.

De là à croire que le premier ministre Charest se désintéresserait du Conseil de la fédération ou qu'il tendrait à remettre en question sa pertinence, il y a un pas que M. Pelletier ne franchit pas, cependant.

Pour la première fois depuis la création du conseil, le premier ministre Charest n'a pas assisté à la rencontre annuelle de l'organisme qu'il a fondé, pour être présent au mariage de sa fille aînée, Amélie, samedi, en Provence.

Un de ses successeurs, l'actuel ministre des Affaires intergouvernementales, Pierre Moreau, qui a remplacé M. Charest à Vancouver, assure que ses homologues n'ont pas pris ombrage de l'absence du premier ministre du Québec et que cette situation n'a pas nui aux relations entre le Québec et ses voisins.