Un attaché politique du Parti conservateur qui fait l'objet d'une enquête après avoir empêché la divulgation d'un rapport aux médias a admis que son geste était «stupide».

Sébastien Togneri a affirmé devant un comité des Communes, jeudi, qu'il avait commis une «erreur». C'est la première fois que l'employé reconnaît sa responsabilité dans cette affaire. Il a ainsi admis qu'il avait transmis, dans l'urgence, un courriel stupide. Flanqué de son avocat, il a ajouté que c'était une erreur de sa part et que c'était tout ce qu'il avait à dire.

Le 27 juillet, M. Togneri a transmis un bref courriel aux employés du ministère des Travaux publics leur ordonnant de ne plus dévoiler un rapport interne réclamé par La Presse Canadienne en vertu de la Loi sur l'accès à l'information. Au moment des faits allégués, M. Togneri était attaché politique du ministre du Travail de l'époque, Christian Paradis.

La publication complète du rapport avait déjà été autorisée par les autorités et appuyée par les avocats du gouvernement. Mais à la suite de la missive autoritaire envoyée par M. Togneri, un fonctionnaire s'est vu dans l'obligation de se précipiter dans la pièce où se trouvait le courrier pour retirer le document de 137 pages, qui s'avérait être le portefeuille des biens immobiliers du gouvernement.

Sous la pression exercée par M. Togneri, les employés du ministère ont éventuellement rendu publique une version lourdement censurée du document, qui ne faisait plus que 30 pages après la révision. Et le rapport caviardé est parvenu 82 jours après le délai prévu par la loi.