Après avoir subi de vives critiques des partis de l'opposition à l'Assemblée nationale depuis sa création, en raison de la nomination de ses deux coprésidents, la Commission nationale d'examen sur l'asssurance-emploi a annoncé mardi le début de ses travaux.

Les deux coprésidents de la Commission, Gilles Duceppe et Rita Dionne-Marsolais, seront épaulés par deux collaborateurs, soit Michel Bédard, ex-actuaire en chef du régime fédéral d'assurance-emploi, ainsi qu'Yves Boudreau, ancien haut fonctionnaire du gouvernement du Québec.

Pour Gilles Duceppe, la Commission a l'avantage de regrouper «une équipe multidisciplinaire.»

«C'est une équipe qui a de l'expérience, l'expertise dans le domaine de l'emploi et des besoins du marché du travail, l'expertise dans le domaine des politiques publiques du fédéral et du Québec et particulièrement dans les champs de compétences partagées où exclusives», a décrit l'ancien chef du Bloc québécois.

Un mandat en cinq points

Bénéficiant d'un mandat de huit mois, la Commission se penchera sur cinq principaux points. Parmi ceux-ci, on retrouve la tenue d'audiences publiques aux quatre coins du Québec.

Une démarche qui permettra, entre autres, de connaître les préoccupations des gens sur le terrain. «L'écho que nous avons à ce jour nous révèle que les consultations sont attendues par différents groupes. Nous sommes donc très confiants que les rencontres et les échanges des prochaines semaines seront des plus fructueux», estime Mme Dionne-Marsolais.

Les intervenants intéressés pourront déposer un mémoire à la Commission d'ici le 12 juillet. «On espère être en mesure de déposer notre rapport d'ici 3 novembre», a rappelé M. Duceppe.

Rappelons que la Commission a été créée le 3 avril dernier par la ministre de l'Emploi et de la Solidarité sociale, Agnès Maltais et par le ministre délégué aux Affaires intergouvernementales et à la Gouvernance souverainiste, Alexandre Cloutier.

La Commission bénéficie d'un budget de 1,5 million de dollars.