Le phénomène de la maltraitance envers les aînés fait l'objet d'une nouvelle campagne publicitaire, lancée par le gouvernement du Québec.

Ayant pour thème «Avec la maltraitance, la vie est moins rose qu'on pense», cette campagne qui a débuté dimanche et qui durera cinq semaines vise à briser le silence et les tabous entourant ce phénomène. Elle incite les aînés ou les membres de leur entourage à dénoncer les situations d'abus en utilisant la ligne téléphonique «Aide Abus Aînés» (1-888-489-2287).

Le ministre responsable des aînés, Réjean Hébert, souligne qu'encore aujourd'hui, les victimes sont hésitantes à dénoncer les gestes de maltraitance posés à leur endroit, notamment parce que dans la moitié des cas, ils sont faits par un membre de la famille ou un proche.

Depuis sa mise en place en octobre 2010, la ligne téléphonique sans frais «Aide Abus Aînés» a reçu près de 11 000 appels. La victime est souvent une femme âgée entre 70 et 89 ans, dans 43% des appels, et l'agresseur présumé est, dans plus de 52% des cas, un membre de la famille.

L'Association québécoise des retraités des secteurs public et parapublic (AQRP) demande au ministre Hébert de confirmer la tenue de consultations visant à rendre obligatoire la dénonciation des situations d'abus envers les aînés. L'organisme voudrait que le personnel des résidences pour aînés et les membres d'ordres professionnels soient contraints de dénoncer tout abus.