Des vents d'une force semblable à ceux générés par un ouragan et des chutes de neige ont empêché des secouristes, vendredi, de s'approcher d'un avion qui se serait écrasé dans une chaîne de montagnes de l'Antarctique et dans lequel se trouvaient trois Canadiens.

L'émetteur de localisation d'urgence de l'appareil s'est activé vers 22h mercredi soir dans la chaîne de montagnes de la Reine-Alexandra, à environ 680 kilomètres au nord du pôle Sud, mais la mauvaise température a empêché les avions de secours survolant la région de voir le site présumé site de l'écrasement.

Les secouristes ignorent si les hommes sont toujours vivants. Leur appareil est muni d'équipement de survie, incluant des tentes et de la nourriture.

Le transmetteur s'est arrêté de fonctionner jeudi soir et les équipages sont incapables d'établir un contact radio. Selon les secouristes, la météo devrait s'améliorer samedi.

L'un des membres de l'équipage se nomme Bob Heath, un homme originaire des Territoires du Nord-Ouest et un pilote ayant effectué plusieurs périples dans l'Antarctique et l'Arctique. Les secouristes ont ajouté que les deux autres hommes faisaient aussi partie de l'équipage de vol et que l'avion ne comptait aucun passager.

Le petit appareil Twin Otter de la compagnie Kenn Borek Air, à Calgary, voyageait entre une station américaine près du pôle Sud et une base scientifique italienne sur la baie de Terra Nova au moment de l'accident. Les secouristes croient que l'avion s'est écrasé dans la chaîne de montagnes Reine-Alexandra, à une élévation d'environ 3900 mètres (13 000 pieds).

Des vents estimés à 90 noeuds (165 km/h) ont soufflé sur le secteur jeudi et vendredi.

Steve Rendle, un porte-parole du Centre de coordination de sauvetage de la Nouvelle-Zélande, a expliqué que des avions avaient survolé la région, jeudi et vendredi, mais ont été incapables de repérer l'appareil écrasé en raison de la mauvaise visibilité.

Lorsque la température se sera améliorée, a ajouté M. Rendle, les équipes de secouristes espèrent pouvoir ériger une base opérationnelle au glacier Beardmore, à une cinquantaine de kilomètres du site présumé de l'écrasement. À cet endroit, selon M. Rendle, se trouvent une piste d'atterrissage rudimentaire et un dépôt de carburant.