Le ministère de la Défense nationale affirme que des pièces contrefaites dans les postes de pilotage des nouveaux appareils de transport C-130J Hercules de l'armée ne constituent pas un danger pour la sécurité en vol. Les pièces seront toutefois remplacées si nécessaire.

Une enquête de CBC News a révélé que les puces électroniques fabriquées en Chine pourraient affecter les écrans et laisser les pilotes avec des tableaux de bord défectueux en plein milieu d'un vol.

Le diffuseur public a indiqué que le ministère était au courant des pièces contrefaites au moins depuis le mois de juillet 2012.

Après une enquête de 14 mois, le puissant comité du Sénat américain sur les services armés a conclu l'an dernier que les puces contrefaites ainsi que d'autres matériels militaires fabriqués en Amérique étaient sujets à la défectuosité et pourraient potentiellement causer des «conséquences catastrophiques».

La défaillance des pièces pourrait contraindre les pilotes à se diriger à l'aveuglette, sans informations sur l'altitude, la vitesse, l'emplacement, le niveau de carburant ou même les performances du moteur.

Un porte-parole du ministère de la Défense nationale a cependant affirmé que le constructeur américain n'a pas signalé de défaillances des appareils électroniques du cockpit pour aucun de ses avions.

Kim Tullipan a déclaré dans un courriel qu'aucun problème de sécurité et aucune limite opérationnelle n'avaient été détectés par Lockheed Martin.

Les pièces seront inspectées puis testées et toutes les composantes non-conformes seront retirées pendant les périodes de maintenance à venir, sans frais pour le Canada, a-t-elle ajouté.

L'équipe d'enquête de CBC soutient que l'ancien ministre adjoint à la Défense, Julian Fantino, a nié publiquement au printemps dernier qu'il y avait de fausses pièces dans les avions canadiens.