La chef autochtone Theresa Spence, qui poursuit une grève de la faim depuis près d'un mois pour forcer la tenue d'une rencontre entre les Premières Nations et le gouvernement fédéral, est une inspiration pour tous les Canadiens, affirme l'ex-premier ministre Paul Martin.

M. Martin a visité samedi Mme Spence, chef de la Première Nation d'Attawapiskat, dans son camp sur l'Île Victoria, à Ottawa.

Dimanche, lors de son passage à l'émission Question Period, sur les ondes de CTV, il a affirmé que la visite avait été productive.

En plus d'avoir souligné son côté inspirant, M. Martin a expliqué qu'il avait dit à Mme Spence que les citoyens du pays étaient inquiets pour son état de santé, et qu'elle devait prendre soin d'elle.

L'un des derniers gestes de M. Martin en tant que premier ministre a été la signature de l'Accord de Kelowna, une entente entre le gouvernement et les Premières Nations qui aurait amené 5 milliards $ en argent neuf sur 10 ans.

Cette somme aurait été utilisée pour améliorer les conditions en matière d'éducation et de santé, ainsi qu'en matière de logement.

Le gouvernement Martin a toutefois été renversé et a été remplacé par les conservateurs sous la gouverne du premier ministre Stephen Harper, et l'accord n'a jamais été mis en place.

Mme Spence veut entre autres redéfinir la relation entre Ottawa et les Premières Nations, et réclame pour ce faire une rencontre entre ces dernières, M. Harper et le gouverneur général.

Sa grève de la faim s'inscrit dans la nouvelle mouvance autochtone Idle No More, qui dénonce le projet de loi omnibus C-45, menaçant, selon les Premières Nations, des droits garantis par traité.

M. Harper a annoncé vendredi qu'il rencontrera le leadership des Premières Nations la semaine prochaine, pour discuter du traité fédéral-autochtone et du développement économique.