La Gendarmerie royale du Canada (GRC) a émis son plus récent démenti dans le cadre d'une série de poursuites pour harcèlement intentées par des employées.

La dernière affaire en date implique par l'agente Karen Katz, qui a intenté deux poursuites. La première allègue qu'elle a été harcelée par l'un de ses collègues, et la deuxième, qu'elle a été harcelée et agressée pendant l'ensemble de sa carrière au sein de la police fédérale.

La GRC avait déjà émis, plus tôt cette année, une déclaration pour se défendre contre les allégations contenues dans la première poursuite de Mme Katz, qui visait le caporal Baldev Singh Bamra, un officier avec qui Mme Katz a travaillé dans la région de Vancouver. M. Bamra a également nié toutes les allégations.

Un exposé de défense a été présenté la semaine dernière par la GRC en lien avec la deuxième poursuite de Mme Katz. Dans le cadre de cette poursuite, intentée en juillet, la plaignante dit avoir été harcelée psychologiquement et sexuellement par divers collègues et supérieurs à partir du moment où elle a été embauchée à la GRC, en 1988, jusqu'à ce qu'elle prenne un congé médical pour soigner un syndrome de stress post-traumatique en 2009.

La déclaration de la GRC nie l'ensemble des allégations de Mme Katz, et affirme que la policière aurait dû déposer une plainte formelle si elle estimait que certains problèmes devaient être réglés.

Selon l'énoncé déposé devant la Cour suprême de la Colombie-Britannique, bon nombre des cas de harcèlement, de conflit et d'intimidation allégués par Mme Katz n'ont été portés à l'attention de la GRC que lors du dépôt de la plainte.

Aux dires de la police fédérale, tous les dommages allégués ou les échecs présumés de la GRC en lien avec ces actes allégués sont attribuables au fait que la plaignante n'ait pas avisé la GRC dans un délai raisonnable, ou qu'elle n'ait tout simplement jamais porté plainte.

Dans une entrevue, Mme Katz dit pourtant avoir fait part de ses problèmes lorsqu'elle était encore en service actif, mais a précisé que le processus de traitement des plaintes de la police fédérale ne fonctionne pas.

«Leurs tactiques consistent à nier et nier», a-t-elle dit.

«Ils n'acceptent aucune responsabilité pour leurs actions. Ils me disent d'utiliser leur système de plaintes, mais celui-ci est inefficace.»

Plusieurs policières de la GRC ont intenté des poursuites au cours de la dernière année, affirmant avoir été harcelées sexuellement ou agressées sexuellement au travail, y compris une plaignante qui tente de faire autoriser un recours collectif en Colombie-Britannique.

Le cas le plus connu concerne la caporale Catherine Galliford, qui a déjà été porte-parole de la GRC dans plusieurs dossiers, incluant l'affaire du tueur en série Robert Pickton et l'attentat d'Air India. Mme Galliford a intenté sa poursuite plus tôt cette année.

La GRC a également nié ces allégations.