Ottawa a annoncé la création d'un projet pilote pour soutenir les anciens soldats sans abri, mardi.

Le ministre des Anciens combattants, Steven Blaney, était flanqué de sa collègue des Ressources humaines, Diane Finley, pour en faire l'annonce à Calgary.

Une enveloppe de 1,9 million $ en argent a été prévue, en plus d'un 1,8 million $ de contributions en nature offertes par le ministère des Anciens combattants et des groupes communautaires de Toronto, Victoria, Calgary et London.

Le financement doit permettre une action concertée entre les organismes pour identifier et rejoindre les anciens combattants itinérants, afin de s'assurer qu'ils aient accès à tous les programmes de chaque groupe susceptible de les aider à sortir de la rue.

L'ancien soldat et fondateur du groupe de défense pour les vétérans canadiens (CVA), Michael Blais, s'est réjoui de cette annonce.

M. Blais avait assisté, impuissant, à la dérive puis à la mort dans les rues de Toronto d'un militaire aux côtés de qui il avait servi pour les Forces armées canadiennes.

Il a indiqué, en entrevue depuis sa maison de Niagara Falls, en Ontario, qu'il semblait que le gouvernement fédéral commence à prêter l'oreille à leurs appels.

Il fut un temps où Ottawa niait qu'il y ait un problème d'itinérance chez les anciens combattants, ou encore marginalisait le phénomène en soutenant que les services sociaux locaux pourraient s'en occuper, a soutenu M. Blais.

Le bureau de l'ombudsman des vétérans a commencé à sonner l'alarme à cet égard en 2008.

Les défenseurs des ex-soldats affirment que des milliers de ces anciens militaires vivent dans la rue un peu partout au Canada, et ils prédisent que leur nombre ne fera qu'augmenter au lendemain de la présence militaire canadienne en Afghanistan, qui s'est échelonnée sur une année.

Le porte-parole néo-démocrate en la matière, Peter Stoffer, a félicité le gouvernement fédéral pour son initiative, le pressant d'élargir le projet aux principales villes du pays et de rendre permanent un tel financement.