La situation du marché du travail pour les étudiants de 20 à 24 ans a atteint un seuil critique et fait redouter aux Fédérations étudiantes collégiale et universitaire du Québec (FECQ-FEUQ) une importante augmentation de l'endettement étudiant.

Statistique Canada révélait vendredi que le taux d'emploi des étudiants de 20 à 24 ans s'établit à 63,2 pour cent, le plus bas taux enregistré depuis 1977.

Pour les deux Fédérations étudiantes, ces données laissent présager le pire, alors que le gouvernement Charest maintient la hausse des droits de scolarité.

Selon Yanick Grégoire, vice-président exécutif de la FEUQ, le premier ministre Charest est en train littéralement d'hypothéquer l'avenir du Québec.

Éliane Laberge, présidente de la FECQ, souligne qu'avec moins de travail, plus de chômage et une hausse des frais de scolarité, plusieurs étudiants ne pourront défrayer la facture scolaire.

Selon les deux Fédérations étudiantes, les étudiants qui n'auront pu travailler à temps plein durant l'été n'auront d'autre choix que d'emprunter davantage ou de travailler plus durant l'année scolaire pour arriver à joindre les deux bouts. Elles ajoutent que cette situation est d'autant plus inquiétante lorsqu'on sait que l'endettement est le principal facteur d'abandon scolaire.

À la lumière de ces nouvelles informations, elles pressent le premier ministre à «prendre ses responsabilités» et à revoir sa décision d'augmenter les frais de scolarité.