Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, sera reçu officier de l'Ordre national du Québec, le 3 juillet, à l'occasion de sa visite dans la Vieille capitale pour le 1er Forum mondial de la langue française.

Le maire socialiste recevra l'insigne des mains du premier ministre Jean Charest lors d'une cérémonie tenue à l'Assemblée nationale.

Plus tôt dans la journée, le maire Delanoë aura des entretiens informels avec des représentants des associations étudiantes.

Préoccupé par la crise des droits de scolarité qui secoue le Québec, M. Delanoë a lui-même demandé à rencontrer les leaders étudiants.

Les présidentes de la Fédération étudiante universitaire (FEUQ), Martine Desjardins et de la Fédération étudiante collégiale (FECQ), Éliane Laberge, ont répondu positivement à l'appel.

Invoquant sa politique d'indépendance vis-à-vis des partis politiques, la Coalition large de l'Association pour une solidarité syndicale étudiante (CLASSE) a choisi de décliner l'invitation. Aussi, en raison d'un conflit d'horaire, la CLASSE n'était pas en mesure de soumettre la proposition de M. Delanoë à son congrès, a confié un représentant.

Il est à noter que le conseil municipal de Paris a rejeté il y a une dizaine de jours une motion de soutien aux étudiants québécois présentée par les écologistes.

Quant à lui, le premier ministre du Canada, Stephen Harper, sera à Québec la veille, lundi, pour la cérémonie d'ouverture du Forum mondial, aux côtés du premier ministre Charest et du Secrétaire général de l'Organisation internationale de la Francophonie, Abdou Diouf.

Quelque 1500 participants -surtout des jeunes- sont attendus à ce grand rassemblement jusqu'au 6 juillet pour discuter de l'avenir de la langue française à travers le monde.

Conférences, ateliers et manifestations culturelles diverses vont ponctuer la semaine d'activités du Forum au cours duquel 500 propositions venues de partout dans l'espace francophone international seront débattues.

Quatre thèmes figurent au programme: la place du travail et de la formation à l'heure de la mondialisation; la préservation de la diversité linguistique; le français dans l'univers numérique et la capacité à vivre de son art en français.