La députée péquiste Agnès Maltais s'est étonnée, jeudi, que les conservateurs fédéraux financent la construction d'un amphithéâtre à Laval, alors qu'ils ont refusé de participer à un projet semblable à Québec.

Mme Maltais a évoqué la possibilité d'une injustice au détriment de Québec.

«Est-ce que c'est deux poids deux mesures? Est-ce qu'il y a des différences dans les dossiers? Je pense que les gens de la Capitale-Nationale méritent des explications», a-t-elle dit.

À Laval, le gouvernement fédéral, le gouvernement du Québec et la municipalité seront partenaires dans la construction d'un édifice de 120 millions $, qui accueillerait le club école du Canadien de Montréal, les Bulldogs, a révélé jeudi le quotidien La Presse.

Le propriétaire des Bulldogs, Michael Andlauer, a toutefois nié sur les ondes d'une station de radio de Hamilton que l'équipe quitterait cette ville ontarienne.

Selon le quotidien, le groupe Evenko, une filiale du Canadien de Montréal, a obtenu le contrat de gestion de cet amphithéâtre multifonctionnel qui comprendra trois patinoires, dont l'une pouvant recevoir 10 000 spectateurs.

Conjointement avec Bell, Evenko avait soumis une offre pour obtenir le contrat de gestion de l'amphithéâtre de Québec, finalement accordé à Quebecor.

La légalité de cette entente est contestée devant la Cour supérieure.

Selon Mme Maltais, députée de la circonscription de Taschereau, à Québec, la population de sa région mérite des explications sur la décision de financer la construction de l'amphithéâtre à Laval.

«Après tout, les conservateurs à l'époque se sont fait prendre en photo avec des chandails des Nordiques, a-t-elle dit. Après ç'a été un scandale dans la région quand ils n'ont pas financé l'amphithéâtre.»

Au terme d'un long suspense, les conservateurs avaient choisi de ne pas investir dans la construction de l'amphithéâtre de Québec.

Jugeant que la participation financière du secteur privé était insuffisante, la ministre Josée Verner avait annoncé que les conservateurs resteraient à l'écart du projet estimé actuellement à 400 millions $.

Le coût de l'édifice est partagé par le gouvernement du Québec et la Ville de Québec.

Selon Mme Maltais, le gouvernement du Québec doit également donner des explications sur sa gestion du dossier à Laval.

«J'attends aussi des nouvelles du gouvernement du Québec», a-t-elle dit.